par le Père Jacques Bombardier, de l’Oratoire de Nancy
1550 à Rome: c’est dans toute la chrétienté une année jubilaire et les pèlerins se pressent nombreux aux tombeaux des apôtres Pierre et Paul dans la Ville Sainte. Ils viennent de tous les pays d’Europe. Les plus riches d’entre eux trouvent assez facilement à se loger. Pour les plus pauvres, les hôpitaux et les hospices sont toujours complets; mais un bruit courait parmi les pauvres qui arrivaient : ils pouvaient être accueillis, au cœur même de la Ville , dans le voisinage de l’église San Salvatore in Campo. En effet, dans une grande salle, la Confraternité de la Trinité des Pèlerins reçoit les pèlerins, les nourrit, les soigne et leur offre gîte et couvert. La Confraternité, ce sont des jeunes gens souvent, pleins d’ardeur et de piété qui se dévouent auprès des pauvres pèlerins, jusqu’à 500 certains jours de cette année sainte. Les responsables de cette action charitable sont un prêtre Persiano Rosa, déjà âgé, et un jeune laïc de 35 ans, Philippe Néri.
Après ce service durant l’année du Jubilé, la Confraternité s’occupera des convalescents qu’elle accueillera à la sortie de L’Hôpital et des quelques pèlerins habituels de la Ville Sainte. En 1575, à nouveau année jubilaire, les confrères reprendront leur tâche auprès des pèlerins et en accueilleront jusqu’à 150 000 dans l’année !

Philippe Néri, un fils de Florence.
Persiano Rosa, Philippe Néri: le père spirituel et le fils…. un fils bien indépendant qui mène une vie originale depuis bientôt 14 ans !
Philippe n’est pas natif de Rome mais de Florence où il a vu le jour en 1515. Toute sa vie, Philippe restera un florentin dans l’âme, bien qu’il ait quitté sa ville natale à 16 ans pour ne plus jamais y revenir. ´Il n’aura plus d’autre patrie que le ciel’ , comme il le confiera lui-même à une sœur. Sur le chemin du départ de Florence, Philippe a déchiré l’arbre généalogique que son père lui avait remis ! Il quitte ainsi son pays et sa parenté. Cependant jamais il ne reniera ce qu’il doit à Florence: une foi vibrante et chaleureuse nourrie des poèmes du franciscain Jacopone da Todi, une foi construite et sereine, née de la fréquentation des Dominicains de San Marco de Florence, le couvent enluminé des peintures de Fra Angelico; un amour ardent de Jésus comme Savonarole qu’il admire particulièrement; un grand humour ou plutôt l’art de regarder toute chose du bon coté et de ´rire de tout’ ; un grand amour de la République: en quittant Florence quelques mois après la fin de la République et le retour définitif des Médicis, Philippe, républicain convaincu, ne se passionnera jamais plus pour la politique… il s’occupera désormais des cœurs et des personnes.
Pourtant, tout à la fin de sa vie, Philippe sera mêlé à un problème politique grave : l’acceptation par le Pape de l’abjuration d’Henri IV, réconcilié à sa demande par les Evêques de France mais attendant la ratification de cette réconciliation par le Pape. Le parti espagnol et même certains membres de l’entourage de St Philippe s’opposaient à cette réconciliation; Philippe pèsera de tout son poids auprès du Pape pour obtenir cette réconciliation, ce qui sera chose faite quelques mois après la mort de St Philippe, en août 1595; le saint était intervenu à sa manière, sans cesser de s’occuper d’un cœur et d’une personne. Ce fut une grande action pour la France.
Philippe Néri, un ermite dans Rome
En 1532, Philippe arrive à Rome, après un bref séjour chez son oncle commerçant à San Germano, près du Mont Cassin. Très vite dégoûté par le commerce, Philippe mûrit sa vocation dans les solitudes de Gaëte, au bord de la Mer, dans ces rochers fendus, dit la légende, au moment de la mort du Christ sur la Croix. Il fréquente aussi les moines bénédictins du Mont Cassin.
Quand il arrive dans la Ville Sainte, il va vivre comme un ermite ( il y en a beaucoup dans la Rome de cette époque) pendant au moins 10 ans: loge chez un compatriote florentin, le directeur des douanes Caccia dont il aide les fils dans leur éducation, Philippe va d’église en église, prie et soigne les malades à l’hôpital, en particulier à l’hôpital St Jacques des Incurables. Pendant une année au moins, il suit des cours de philosophie et de théologie à l’université romaine.
Il passe la nuit dans les catacombes St Sébastien (les seules connues alors) au milieu de la campagne romaine, tout près des martyrs : dans l’Eglise tiède, divisée, païenne de son temps, Philippe a besoin de frères ardents; en attendant de les trouver parmi les jeunes romains, Philippe les rencontre dans les catacombes auprès des tombes des martyrs pour la foi et le nom de Jésus. C’est dans ce lieu fréquenté assidûment chaque nuit que se situe l’évènement marquant de la vie intérieure de St Philippe : la Pentecôte de 1544. Voici le récit de Gallonio [1]: « Philippe avait aussi pour habitude quotidienne de prier spécialement le St Esprit et de lui demander en toute humilité ses grâces et ses dons….Tandis qu’il priait ainsi un jour de l’an 1544 avec grande ardeur, il sentit soudain dans son cœur une telle explosion du grand amour du St Esprit qui le submergeait, que le cœur se mit à battre si fort dans sa poitrine qu’on pouvait l’entendre du dehors. C’était comme si cet amour voulait tirer jusqu’au ciel ce corps pesant de sa nature. » (vita p.21 et ss). Capacelatro son biographe du XIXème siècle note : « Sa prière était débordante d’amour, mais l’amour n’en ayant jamais assez, il avait prié pour plus d’amour et pour un plus grand amour… L’amour pour Dieu déborda de son âme dans son corps et fit affluer le sang vers son cœur avec une telle force qu’il en illumine et enflamme tout son être. Les yeux, la bouche, le front…tout en lui illumine…Cette expérience de l’amour emplit Philippe d’une joie folle, ´une joie qui lui vient tout entière de l’amour de Dieu. » ( vita p.159-160).

Philippe, l’apôtre laïc de Rome
Durant la journée, St Philippe est aussi l’homme du ´Forum’, de la place publique, de la conversation. C’est un apôtre ardent.
La ville de Rome où St Philippe arrive en 1532 est un véritable chantier de reconstruction: le traumatisme du Sac de 1527[2] marque encore les esprits de manière très vive mais n’a pas produit tous les fruits de conversion qu’on aurait pu en attendre ! En un certain sens, tout reprend comme avant et les mœurs des fidèles, jeunes en particulier comme des membres de la hiérarchie de l’Eglise demeurent païennes. Des palais se reconstruisent plus magnifiques encore !
Les institutions de reconquête chrétienne des âges précédents ont peut-être tenté St Philippe un moment mais aucune ne l’a retenu en définitive. Les évènements politiques de Florence l’ont convaincu qu’il ne peut plus exister d’Etat chrétien et qu’il faut désormais se préoccuper des personnes et des cœurs, forger des personnes chrétiennes qui inspireront le gouvernement de l’Etat et animeront la cité de l’intérieur. Même la nouvelle fondation de St Ignace, malgré l’estime qu’il en ait, ne l’attire pas, sans doute parce qu’elle est trop institutionnelle à ses yeux.[3]
Et c’est sans le savoir, sans le vouloir même, – car St Philippe vit sans projet peaufiné à l’avance- dans la fidélité à son inspiration intérieure qu’il va inventer sa manière à lui, toute particulière et toute originale d’entreprendre la nouvelle évangélisation de la société romaine de son temps.
« A la rencontre du paganisme renaissant et de ses séductions subtiles, il s’avancera sans autre arme que la séduction plus puissante encore de la pureté et de la vérité. » [4]. L’entreprise était délicate : attaquer le mal païen de la Renaissance, par la seule charité; exposer aux séductions troublantes de la Renaissance, une simplicité en apparence si désarmée. Mais « sa scandaleuse méthode fera de lui l’apôtre victorieux de la Rome paganisée. »[5]
St Philippe laisse à tous l’accès immédiat de sa pensée et de son cœur. Il a le contact facile : « De la foule qui fait cercle, on l’appelle et il répond sans se lasser, à l’un d’un bon mot, à l’autre d’un geste complice de sa main diaphane. Il a un sourire tout prêt pour chacun et qui n’est le même pour personne »[6] . Il va droit à cette jeunesse dont il se sent parent et qu’il sent perdue pour le Christ afin de lui faire voir l’incomparable beauté du Seigneur. « Le voici donc, comme Socrate, encore une fois, semblant n’avoir jamais rien à faire que d’errer à travers le dédale des rues romaines. St Philippe n’enseigne aucune doctrine particulière, n’impose aucune pratique spéciale…c’est tout au plus sil suggère. Mais on ne peut vivre quelque temps avec lui sans devenir autre qu’on était. De soi-même, on s’imposera les changements qu’il ne proposait même pas. Cet apostolat peu banal qui commence comme une simple amitié et qui finit de même, mais dans l’entre-deux toute la vie d’une âme s’est communiquée à une autre, c’est déjà là le caractère qui restera le plus constant des méthodes oratoriennes pour autant qu’il y en aura jamais. » [7] Loin d’être une condamnation du paganisme, sa vie fut une assomption dans la purification de la grâce, du meilleur de son temps.
Philippe Néri, fondateur de l’Oratorio.
Toute cette expérience pastorale de St Philippe se retrouvera dans l’Oratorio, la grande œuvre de St Philippe qui sera pour ses fils ce que sont les Exercices spirituels pour les Jésuites de St Ignace. Dans l’Oratorio, Philippe voudra communiquer aux siens son expérience spirituelle. Pour les garder libres dans le siècle comme il l’est, il transposera de manière habituelle et commune ce qui fut son expérience personnelle.
C’est ce qui explique les moyens mis en œuvre pour les siens :
les temps d’oraison et de prière silencieuse, la dévotion à l’Esprit Saint et à la Sainte Vierge, les pèlerinages aux saints, la vie fraternelle et joyeuse, ses prières jaculatoires qui disent son âme, les conseils ascétiques ( en particulier la lutte contre l’amour-propre ) des Maximes et souvenirs , la lecture de la vie des saints, des Pères du désert… l’échange sur le livre permettant à tous les participants de donner son avis et d’approfondir la vie spirituelle, la morale ou la doctrine et même les Laude ( poésies en langue italienne mises en musique) qui serviront à exprimer la joie qui déborde des cœurs habités par l’Esprit Saint.
En effet, l’Oratorio est fondé par Philippe pour arracher ses « concitoyens de quartier » à l’oubli de Dieu, à l’ignorance, à l’aveuglement et à la séduction du péché. Sa contemplation solitaire et amoureuse de Dieu a fait naître en lui cette compassion qui le porte à tout faire pour sauver le prochain. Toute la visée de l’œuvre est donc la conversion et la sanctification. Cette préoccupation centrale explique le style pratique de l’œuvre. Sil y a vie fraternelle, s’il y a apostolat actif (prédication, catéchisme, rencontres ) c’est dans l’orientation de la conversion et de la sanctification. Mais l’apostolat est comme un débordement de la tranquillité d’âme de St Philippe qu’il a communiquée à ses proches. C’est cette sanctification fraternelle qui est évangélisatrice, comme par surcroît, par émanation, par contagion ! … sans s’en rendre compte ! St Philippe a converti Rome sans projet particulier, sans même y penser. Il s’est simplement attaché à convertir ses proches, à les conduire le plus près possible du Seigneur dans la certitude que les saints sanctifient ceux qu’ils approchent et qu’ils entraînent leurs prochains dans leur course vers Dieu. Baronius, le successeur de St Philippe et un de ses premiers disciples, insistera avec force sur le fait que l’Oratorio est l’imitation de l’Eglise primitive, où les croyants n’avaient qu’un cœur et qu’une âme. C’est en vivant ainsi d’une charité parfaite que l’Oratorio attirait et évangélisait. Cette préoccupation centrale de la conversion explique aussi la place centrale du sacrement de pénitence (reçu chaque jour pour les disciples les plus proches), de la direction spirituelle commune qu’est l’Oratorio, prolongée par la direction spirituelle plus personnelle. On évangélise par le baptême, on re-évangélise par le sacrement de pénitence.
« L’Oratorio est désormais pourvu d’une clientèle bigarrée. Vieux confrères de la Trinité des Pèlerins; courtisans récemment échappés à la corruption du monde; médecins et lettrés, habitués de réunions bourgeoises où l’on fraternise en joyeux propos; commerçants florentins ; boutiquiers ; gens de métier, un tailleur, un peintre. Par une chance que l’on jugera plus tard providentielle, fit de bonne heure partie de la troupe un musicien, le célèbre Giovanni Animuccia. Il entre à l’Oratorio l’année même où il succède à Palestrina dans la charge de maître de chapelle de St Pierre. Il attira des congénères, si bien qu’à partir de son accession, chaque jour d’Oratorio, sans en manquer un seul, se trouvèrent désormais des chanteurs en nombre pour clôturer par un motet polyphonique les réunions. Nul doute que Philippe ne se soit enchanté de cette diversité et n’ait joui de cette confusion de seigneurs et d’artisans, de lettrés et de simples….Philippe ne fuit pas, il recherche, il accentue les contrastes. Il faut remarquer encore que toutes ses recrues étaient laïques. »[8]
St Philippe n’invite pas les laïcs qui le suivent à sortir du monde (sauf ceux qui ont un appel spécifique de Dieu) ni même à changer de vêtement ou de profession, ou à se conformer à un modèle unique : il les invite à faire un tri dans leur vie, rejetant le mauvais et développant le bon, à durer dans la fidélité à Dieu grâce à l’Oratorio et à suivre chacun leur grâce.
Philippe Néri prêtre et ´fondateur de l’Oratoire’
En 1551, après avoir longtemps hésité et sous la douce pression de son père spirituel, St Philippe est ordonné prêtre. Il s’installe alors dans un convict de prêtres où réside déjà son père et ami Persiano Rosa, à St Jérôme de la Charité. Philippe demeure indépendant: il dit la messe de midi après avoir passé la matinée au confessionnal et il s’occupe très fidèlement de son groupe de laïcs, l’Oratorio. L’œuvre grossit rapidement : il faut quitter la chambre de Philippe où les réunions avaient commencé et s’installer dans les combles de l’église ! Puis bientôt Philippe ne suit plus, il y a trop de monde ! Alors il invite quelques-uns des plus anciens disciples à recevoir eux aussi les ordres pour se consacrer aux fidèles de l’Oratorio. Mais ces jeunes gens acceptent à la condition de vivre avec leur père: ainsi naît en 1564-65 l’embryon de la Congrégation de l’Oratoire.
Cette fondation intéresse peu Philippe; il rédige pour ses jeunes confrères une petite règle mais ne vit pas avec eux ! Pendant toutes ces années, l’Oratorio occupe toutes les énergies de St Philippe: chaque jour, les rencontres de prière, les confessions, les directions spirituelles, les visites à domicile pour les malades, les pauvres qu’il secourt… le dimanche, la promenade avec l’oratorio et ceux qui approchent timidement le groupe et que Philippe rencontre; chaque année, le grand pèlerinage aux Sept Basiliques qui regroupe des milliers de personnes… L’œuvre ne va pas sans jalousie ni suspicion ni enquête en ces temps troublés de l’Eglise. St Philippe supporte avec patience mais non sans émotion !
Philippe Néri: la fondation définitive de l’Oratoire et la construction de la Chiesa Nuova.
En 1575, St Philippe demande au Pape d’avoir une église pour son oratorio car Saint Jérôme ne suffit plus et la paroisse voisine, St Jean des Florentins, pose beaucoup de difficultés et d’oppositions à Philippe et à ses fils. Le Pape Grégoire XIII lui accorde l’église Ste Marie de la Valicella, à lui Philippe et, dit la Bulle papale, à la ´congrégation de prêtres et de clercs séculiers nommée de l’Oratoire’ : en donnant l’église, le Pape fonde la congrégation de l’Oratoire ! St Philippe entreprend alors avec ardeur malgré son âge et sa santé délicate, la reconstruction de l’église trop petite et ruinée: il bâtit la grande église qu’est la Chiesa Nuova, « l’église neuve » comme on appelle encore aujourd’hui. Mais lui habite toujours seul, indépendant, à St Jérôme ! Il faudra un ordre exprès du pape Grégoire XIII pour qu’en 1588 St Philippe vienne habiter avec les siens dans la maison qui voisine la Chiesa Nuova.
Les dernières années de sa vie, il mène une vie assez retirée. Il est tellement ravi en extase quand il célèbre la messe qu’il ne peut plus célébrer en public; il célèbre la messe dans une petite chapelle et prend la matinée pour célébrer les saints mystères. Il ne peut plus prêcher sans être ravi en extase : toute sa vie, Philippe dut se distraire (!) pour échapper aux extases et ainsi arriver à prêcher ou à célébrer la messe ! Bien des drôleries de son comportement s’expliquent non seulement par son humour naturel ou son amour des farces mais aussi par son désir de fuir la concentration qui conduit à l’extase, ou à donner le change de ses émotions mystiques. Et puis St Philippe fait tout pour qu’on ne le prenne pas pour un saint, convaincu qu’il est d’être un grand pécheur.
Les dernières années, il reçoit les siens et de nombreux visiteurs dans sa chambre et se retire souvent dans la petite loggia qu’il a fait construire sur le toit de la maison pour y méditer et y prier de longues heures. Ses palpitations lui donnent toujours chaud et il peut rester des heures dehors, même en hiver ! Il s’éteindra le 26 mai 1595 en paix après avoir confessé les siens tard dans la soirée et avoir annoncé calmement à son entourage l’heure de sa mort.
« Il y a trois degrés dans la vie spirituelle : le premier peut être appelé la vie animale; c’est la vie de ceux qui courent après la dévotion sensible que Dieu accorde généralement aux commençants afin de les amener hors du monde par cet attrait de douce piété comme on attire après soi un animal en lui montrant un objet qui lui plaît. Le second degré peut être appelé la vie humaine; c’est la vie de ceux qui n’éprouvent aucune douceur sensible mais qui, soutenus par la vertu, combattent leurs passions. Le troisième degré peut être appelé la vie angélique; c’est à cette vie que parviennent ceux qui après s’être exercés longtemps à vaincre leurs passions, reçoivent de Dieu une vie paisible, tranquille et presque angélique, même en ce monde, n’éprouvant plus en rien et pour rien ni trouble ni répugnance. Il est bon d’arriver au second de ces trois degrés et d’y persévérer parce que Dieu accordera lui-même le troisième quand il jugera convenable. »( Maximes )
´Concentrons-nous si complètement dans le divin amour, entrons si avant dans la vivante source de la sagesse, cachons-nous si bien dans le côté blessé de notre divin Sauveur que nous puissions nous oublier nous-mêmes et notre amour propre et devenir incapables de trouver notre route hors de cette blessure sacrée. ‘ ( Maximes)
- [1] Un des disciples de St Philippe, confident de sa vieillesse et auteur d’une des premières vies du Saint.
- [2] En 1527, les armées de l’empereur Charles Quint commandées par le Connétable de Bourbon ont pris Rome et saccagé la Ville d’une manière ignoble, au scandale de toute l’Europe. Bien vite, on comprendra ce Sac comme un châtiment divin pour la paganisation de la Ville et l’abandon de la foi chrétienne dans la deuxième moitié du XVème siècle et au début du XVIème.
- [3] Voir son refus d’entrer dans la Compagnie vers 1535
- [4] Père Louis Bouyer : Un socrate romain p.23
- [5] idem p 26
- [6] idem p. 11
- [7] idem p. 24-25
- [8] Dans Ponelle et Bordet, ´St Philippe Néri et la société romaine de son temps’ 1928 p.123 et ss.